lundi 23 septembre 2013

Pourquoi les filles sages réussissent-elles ?

Un sondage publié ce mois nous apprend que 65 pour cent des étudiants s’inscrivant à Harvard sont vierges. Si l’on considère les nouveaux étudiants qui n’ont pas été recrutés pour jouer du sport universitaire, ce chiffre monte à plus de 66 %.

Il est vrai que les étudiants de Harvard se distinguent de la population générale à bien des égards. Non seulement ont-ils été moins enclins à avoir eu une relation sexuelle à l’école secondaire, mais ils sont aussi plus susceptibles d'avoir eu des notes parfaites aux examens d’aptitudes scolaires (le SAT). Les deux semblent être reliés.

Ces jeunes étudiants dynamiques fondent de grands espoirs dans leur avenir et refusent de l’hypothéquer par une conduite à risque. Ils comprennent qu’être « sages » est la bonne stratégie, surtout pour les filles à l’école secondaire et les premières années des études postsecondaires. Attendre avant de devenir sexuellement actifs réduit statistiquement le risque de maladies, d’infections, de troubles émotionnels, et surtout de devenir une mère célibataire.

On assiste sous nos latitudes froides à de constants débats éplorés et stériles sur l'écart de salaire entre les sexes sur les salaires, la situation économique des femmes et la féminisation de la pauvreté. On laisse sous-entendre que c’est le machisme larvé de nos sociétés sexistes (le judéo-christianisme qu'on vous dit !) qui en seraient la cause. Comme Thomas Sowell l’a déjà montré (voir vidéo ci-dessous), c’est la maternité (une fonction noble et essentielle) qui explique au premier chef les différences de salaires. Et qu’est-ce qui explique surtout la pauvreté des femmes par rapport aux hommes ? La monoparentalité... Être « fille mère » est source de pauvreté pour une raison évidente : la femmes célibataire doit s'occuper seule d'une autre petit être.

Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes avec Thomas Sowell

Les esprits modernes sont prompts à se moquer de ces jeunes étudiants d’Havard, en régurgitant leurs préjugés sur ces intellos, ces cerveaux introvertis, des ballots dénués de toute compétence sociale.

Mais qui s’en sort mieux en fin de compte ? Celles qui attendent d’être mariées et d’avoir un métier avant d’avoir des enfants. Quelles sont les filles qui auront une vie plus à l’abri du besoin et plus stable ? Ce sont les filles sages, et pas seulement à Harvard, mais dans toutes les sphères de la vie. Comme l’a souligné Charles Murray, les couches aisées aux États-Unis adoptent en moyenne des comportements plus conservateurs que leurs compatriotes moins nantis, divorcent moins et sont – notamment — plus croyantes et plus industrieuses. Et cela contrairement aux préjugés actuels qui ne correspondent plus aux comportements des classes « populaires » américaines.

Nos médias, et comme on le verra ci-dessous l’État, valorise les comportements à risque (« libérés ») chez les jeunes et les idoles de la musique ou du cinéma. Il ne faut plus juger, il faut jouir sans entraves si ce n’est avec une « protection » adaptée.

Peut-être faudrait-il plutôt valoriser les nombreux jeunes adultes qui prennent de bonnes décisions au regard de leur succès ultérieur, même si ces choix semblent affreusement rétrogrades pour d’aucuns.

Le nombre de grossesses chez les adolescentes a diminué de 42 pour cent de 1990 à 2008 aux États, en partie parce que les adolescents américaines attendent plus longtemps avant de commencer à avoir des relations sexuelles. Entre 2006-2008, seules 11 % des filles célibataires âgées de 15 à 19 ans avaient eu des rapports sexuels avant 15 ans, alors qu’en 1995 elles étaient 19 pour cent dans ce cas.

Faire comprendre les risques liés à une promiscuité précoce, faire connaître ces statistiques devrait faire partie d’une bonne éducation. Malheureusement, trop de secteurs de notre société, y compris l’école publique et l’État adoptent un point de vue diamétralement opposé : la sexualité précoce, la jouissance, l’hédonisme, il n’y a que cela de vrai, un rite de passage valorisé dès un jeune âge. Avec n’importe qui d’ailleurs, peu importe son « genre » (de sexe opposé ou non). Pas d'hétérosexisme à l'école québécoise ! Comme le relatait Le Devoir, « Les jeunes filles confient pratiquer la fellation dans la pseudo-intimité des cabinets de toilette, en même temps qu'elles révèlent n'avoir jamais embrassé un garçon. »

Que fait le gouvernement québécois devant cette sexualité précoce ? Il envoie à nos frais des comédiens dans les cégeps (des jeunes donc moins âgés encore en moyenne que ceux de la première année de Harvard) pour clamer à tue-tête : «Baiiiiiisez… Aiiiiiimez… Trippppez… ».





Peut-être qu’un peu de morale rétrograde serait le meilleur service à rendre aux jeunes, même si cela doit heurter quelques hédonistes que le retour de la morale « catholique » horripile.

Voir aussi

Bernard Drainville et l'État québécois censément neutre

Sexualité précoce à l'école publique québécoise : phénomènes isolés ou vague de fond ?

Idées reçues sur les blancs américains, écart moral et culturel croissant des classes sociales

Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes






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